Il s’agit d’une œuvre vidéo à deux canaux. Dans sa version originale, l’œuvre est présentée sur deux moniteurs posés au sol sur des socles inclinés.

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Les deux images vidéo avec son, synchronisées et diffusées en boucle, montrent un environnement anonyme plongé dans le noir - il s’agit d’une salle de répétition du théâtre adjacente- et dans lequel figure un objet, soit un bac à serpillère jaune et son manche à balais-moppe bleu. Son apparition à l’écran est dédoublée, d’une part par le dispositif de présentation (les deux moniteurs), et d’autre part par la manière dont les images ont été tournées initialement - deux caméras se faisant face à une certaine distance, l’une fixe, l’autre dans un mouvement linéaire régulier (travelling), filment simultanément les actions menées par la manipulation de l’objet qui se déplace en roulant et en arpentant le sol. Au centre, une cloison mitoyenne semi-transparente, un grand panneau de plexiglass fumé, sépare le champ de captation des caméras. Sa surface réfléchit en partie l’espace devant elle tout en permettant de voir à travers ce qui se déroule de l’autre côté, un peu comme l'écran d'un téléviseur éteint. 

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C’est à mesure que l’objet sillonne le champ des deux caméras, en apparaissant simultanément à l'écran mais parfois inversement,  que se révèle le principe de la captation des images. Le titre «Ensemble» réfère ainsi autant au système de caméras ayant permis de tourner les images, qu’au dispositif de leur présentation, qu’à l’élément représenté; l'objet qui forme un ensemble et qui, avec son double, se suit, comme l’ombre de l’autre, en ensemble.